Aujourd’hui, Mme Merkel est intervenue au Parlement européen pour exprimer sa vision « pour l’avenir de l’Europe ».
A l’issue de ce débat, Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy a déclaré :
« Au moment des adieux comme à un enterrement, tout le monde a un compliment à faire. Attachée à la franchise, je ne rejoindrai pas ce cortège hypocrite. Une décision politique a honoré Mme Merkel : celle d’avoir été à la hauteur de nos valeurs lors de la crise des réfugiés. Même si nous pouvons regretter qu’elle ait agi seule, force est de constater qu’elle ne pouvait pas réunir une majorité au sein de l’Union européenne sur cette question. C’est d’ailleurs à inscrire à notre inventaire : la France n’a pas été à la hauteur ».
« Sur le reste, Mme Merkel a été une piètre européenne. Depuis la crise grecque, son positionnement politique menace l’Euro, et donc la construction européenne. C’est d’ailleurs notre fierté de socialiste de l’avoir fait plier sur ce point ».
« À l’inverse d’Helmut Kohl, qui a laissé dans son bilan la création de l’euro, qu’a fait Mme Merkel ? Son nom est à jamais associé à celui de l’austérité en Europe : « Two-pack », « Six-pack », etc. »
« Dans son discours fait aujourd’hui devant le Parlement européen, nous pouvons constater qu’elle a joué à l’illusionniste pour faire oublier ses manquements : une taxe sur les GAFAM ? Rien ! Une réforme de la zone Euro, un budget pour la zone Euro ? Rien ! Sur tous ces sujets Mme Merkel est synonyme de blocage. Pour faire oublier cette absence totale de vision, Mme Merkel nous a fait aujourd’hui une vague promesse d’armée européenne qui n’engage que ceux qui y croient. L’Histoire montrera qu’elle n’a eu ni vision ni stratégie, et qu’en ne saisissant pas les occasions de renforcer l’Union européenne, en ne mesurant pas le rôle de l’Allemagne en Europe, elle a contribué à la montée de l’extrême droite ».