Le Parlement européen a adopté aujourd’hui en session plénière un projet de règlementation de la pêche de grands fonds qui constitue un compromis entre les exigences écologiques, sociales et économiques.
Pour protéger les fonds marins vulnérables, ce texte prévoit que le chalut de grands fonds ne sera plus autorisé que sur une zone qui représente environ 10% des eaux internationales de l’atlantique Nord-Est. Cette zone pourra encore être réduite si la cartographie que les états membres doivent réaliser dans les deux ans révélait des écosystèmes marins vulnérables. Le deuxième point fort de ce compromis prévoit de renforcer et d’étendre les exigences de la PCP sur la préservation des espèces de grands fonds en imposant un suivi scientifique et des quotas sur l’ensemble des espèces. Enfin ce compromis permet de préserver l’activité de pêche sur nos littoraux atlantique.
Pour Isabelle Thomas députée européenne, membre de la commission de la pêche « La raison l’a emporté sur la manipulation. Je me félicite du vote d’aujourd’hui des députés européens en faveur d’un compromis qui encadre la pêche en eaux profondes. Partant de positions en apparence inconciliables, interdiction ou non du chalut de fond, un accord a été trouvé sur la base d’un zonage qui prévoit une zone d’interdiction de la pêche, préservant les fonds vulnérables marins et une autorisation géographique partielle. »
« L’encadrement soutenu par le Parlement européen permet de remplir un triple objectif: Il préserve les fonds vulnérables marins, il garantit la pérennité des espèces d’eaux profondes et il permet de préserver les milliers d’emplois concernés par la pêche profonde. Ce vote est aussi une bouffée d’oxygène pour de nombreuses régions déjà très fortement impactées par la crise. »
« Les pêcheurs ont trop souvent été la variable d’ajustement de députés voulant s’acheter une virginité environnementale à moindre coût, alors que les pêcheries ont véritablement muté ces dernières années. Cette profession est sans doute la profession la plus contrôlée de toutes. Ce sont des milliers d’emplois que le Parlement européen a préservé aujourd’hui.
Il faut veiller à ce que les pêcheurs ne soient pas parmi les espèces en voie de disparition.
Je me félicite que ce compromis adopté n’oppose pas l’environnement et les emplois mais au contraire les conjugue. »