Guillaume Balas (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, l’histoire se répète indéfiniment. La Commission n’agit pas sur des problèmes de santé absolument essentiels, comme celui des perturbateurs endocriniens, si bien qu’elle finit par être condamnée pour cette inaction. Ensuite, elle entreprend d’agir, mais le résultat est médiocre et insuffisant. Des dérogations graves sont accordées pour inscrire dans le marbre le fait que de grandes entreprises, de grandes multinationales de la chimie, puissent continuer à nous polluer. Mais vous nous dites: «C’est à prendre ou à laisser, et si vous n’acceptez pas notre proposition, alors vous n’aurez rien».
Donc là, on s’attaque non seulement à la santé des gens, mais aussi à la démocratie. En somme, nous, qui avons été élus par les peuples européens, nous n’aurions pas la légitimité suffisante pour vous demander à vous, l’exécutif européen, de faire une chose très simple, à savoir de retirer votre proposition et de nous en présenter une nouvelle. C’est là qu’est votre rôle, et c’est ce qu’aujourd’hui, vous devez aux peuples européens et ce que vous nous devez à nous, qui avons été élus par les citoyens européens.
Donc, que ce soit sur la question de la santé, gravement mise en danger, tous les scientifiques le disent, par les perturbateurs endocriniens – et l’on sait que votre proposition actuelle sur le sujet est insuffisante, voire dangereuse – ou que ce soit sur la question de la démocratie, aujourd’hui, vous avez tout faux.
C’est pour cela que nous allons voter cette objection, et nous vous demandons de faire preuve de responsabilité et de nous faire une nouvelle proposition qui, cette fois-ci, réponde aux attentes, notamment en ce qui concerne la santé de nos concitoyens européens.