Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, dans la variation des gammes que nous produisons sur la situation en Grèce, il me semble que trois leçons peuvent être tirées de la réunion de l’Eurogroupe, qui s’est tenue hier.
La première, c’est que les efforts massifs du gouvernement hellénique en matière de réformes et de sérieux budgétaire doivent être singulièrement salués. Il faut rappeler que les lois adoptées par Athènes, dimanche, sur le régime des retraites et sur l’impôt sur le revenu représentent plus de trois milliards d’économie annuelle. Ainsi, les engagements pris par Alexis Tsipras dans le cadre de l’accord noué l’été dernier sont tenus et sa crédibilité politique auprès des institutions non seulement ne peut pas être mise en cause, mais elle doit être, encore une fois, saluée et encouragée.
La deuxième leçon, c’est que sur la question de la dette grecque, le bon sens commence à l’emporter mais, là aussi, il faut aller de l’avant face à une promesse que nous avons faite au peuple grec dès l’été 2012 et que nous avons renouvelée l’été dernier.
La troisième leçon, c’est qu’en dépit des avancées, les raisons de l’optimisme retrouvé doivent rapidement être justifiées par des actes lucides, et, sur ce point, nous mesurons l’enjeu du rendez-vous qui est fixé au 24 mai pour que des mesures d’aménagement de la dette grecque puissent être apportées et que les investisseurs et les marchés d’assurance reprennent le chemin du long terme.
C’est ce dont la Grèce a le plus besoin et, avec la Grèce, l’ensemble de la zone euro.