« Rejetons fermement toute forme de populisme et tout raccourci sensationnaliste dans le débat en cours », estiment Catherine Trautmann et Sylvie Guillaume, députées au Parlement européen dans une tribune publiée dans Le Monde (vendredi 27 septembre 2013).
Les Roms font l’objet de polémiques en France et en Europe. Plutôt que de céder à une simplification du discours et à une précipitation qui font le jeu des partis se nourrissant des peurs et des frustrations, nous devons réfléchir et agir de façon équilibrée sur cette problématique complexe.
Revenons d’abord aux faits : les Roms sont l’un des derniers peuples transnationaux et sans Etat. La plupart des 20 000 Roms installés en France viennent essentiellement de Roumanie mais sur les 6 millions qui vivent dans l’Union européenne, seuls 1,85 million sont roumains et 750 000 sont bulgares. 750 000 vivent en Hongrie, 500 000 en Slovaquie, 200 000 en République tchèque… Soit trois pays qui appartiennent d’ailleurs déjà à l’espace Schengen pour faire référence à une autre polémique.