En janvier 2013, le groupe finlandais UPM décide brusquement de vendre l’usine de Docelles, la plus ancienne papeterie de France, située dans les Vosges et en activité depuis 1478.
Quelques mois plus tard, après avoir refusé l’offre d’un repreneur, UPM annonce sa décision de fermer le site, provoquant la disparition de 160 emplois directs.
Plusieurs salariés montent alors un projet de reprise sous forme de SCOP (Société Coopérative et Participative).
Ce projet se concentrait, entre autres, sur la fabrication de papiers d’emballage alimentaire et de papiers spéciaux destinés à la digigraphie, des marchés sur lesquels le groupe UPM avait choisi de ne pas aller.
85 anciens salariés rejoignent ce projet, 30 personnes devant être immédiatement recrutées.
Il était prévu qu’en l’espace de deux ans, les effectifs remonteraient à 160 salariés.
Ce projet recevait notamment l’appui de l’Union régionale des SCOP, du Conseil régional de Lorraine, du Conseil général des Vosges, ainsi que du cabinet du Préfet.
Un financement de 12 millions d’euros pour le fonctionnement était réalisé, associant la BPI et deux établissements bancaires.
Le projet fut finalisé fin février 2014.
Jusqu’alors, le groupe UPM avait indiqué que, faute de repreneurs, il laisserait l’usine aux salariés pour un euro symbolique.
Pourtant, en février 2014, UPM exige une offre de la part des salariés. Ceux-ci réétudient alors leur capacité de financement et proposent trois millions d’euros pour racheter les actifs à UPM.
Le 5 mars 2014, ce dernier refuse l’offre et indique qu’il en attend 10 à 12 millions d’euros.
Aujourd’hui, cette usine est à l’abandon et aucun repreneur n’est en vue.
Le groupe UPM a ainsi décidé purement et simplement d’abandonner ses salariés en leur interdisant de reprendre une quelconque activité en rapport avec leur savoir-faire.
Nous, membres français du groupe S&D , exigeons que l’emploi soit prioritairement protégé et souhaitons que la justice oblige le groupe UPM à respecter ses engagements de session et d’aide financière envers ses anciens salariés regroupés en SCOP, et que ce site industriel historique puisse reprendre son activité.