Ce 5 novembre, les S&D amenaient la commission Affaires économiques et monétaires à voter en faveur d’un accroissement, dans toute l’UE, de la transparence des investissements durables et des risques produits sur le plan de la durabilité. Dans le cadre des nouvelles règles, investisseurs et gérants de fortune devront intégrer à leurs processus de décision des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), et leurs décisions d’investissement devront faire preuve de diligence appropriée. Outre le renforcement de la transparence des produits financiers, ce texte vise à faciliter les investissements dans des projets durables dans toute l’UE.
Paul Tang, eurodéputé S&D et négociateur du Parlement européen pour le dossier transparence des investissements et risques en matière de durabilité, a déclaré ceci :
« Le secteur financier doit regarder au-delà des bénéfices immédiats et tenir compte des conséquences pour les gens et la planète. En effet, nous voulons mettre les investissements des banques, compagnies d’assurances et fonds de pension au service d’une société plus juste et plus durable. »
« Dans cet esprit, le rapport adopté aujourd’hui renforce les exigences de transparence relatives aux produits financiers. Plus important encore, il demande aux investisseurs d’adosser leurs décisions d’investissement à une diligence appropriée. Cela implique que les institutions ne pourront plus se cacher derrière leurs clients pour justifier des investissements contraires aux objectifs de durabilité. Les investisseurs devront éviter, mitiger et rendre compte des risques induits par leurs produits sur le plan de la durabilité. »
« Si les investissements dans le charbon, les armes ou les entreprises violatrices des droits de l’homme peuvent être attractifs sur le plan des revenus à court terme, ils infligent cependant des dommages à long terme à la société en général. On ne peut plus ignorer ces conséquences. Dans cet esprit, nous autres S&D appelons le Conseil européen à proposer rapidement une approche commune ambitieuse, afin de transformer, avant la fin de la présente législature, cette matière urgente en texte de loi. Le temps est essentiel en la matière. »
Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ce qui suit :
« Voilà des années que les investisseurs institutionnels et les gérants de fortune accordent la priorité aux bénéfices à court terme plutôt qu’à l’intérêt général, tant social qu’environnemental. Dans la même veine, les sociétés d’investissement et les intermédiaires des assurances ont longtemps négligé les risques ESG dans leurs conseils et considérations. »
« Et malgré quelques progrès accomplis par le secteur des services financiers sur le plan des facteurs ESG, l’opacité continue à régner sur les processus de décision ou de conseil des investisseurs institutionnels, des gérants de fortune et des conseillers financiers. »
« Cette situation ne peut perdurer. Nous demandons une transparence complète ainsi que la prise en compte appropriée des risques socioéconomiques et environnementaux. Par ailleurs, les propositions ambitieuses avancées par le Groupe S&D nous ont permis d’étendre les exigences de transparence aux banques, de manière à inclure l’ensemble des acteurs de la chaine d’investissement. Avec ce rapport, nous demandons à tous les investisseurs d’intégrer systématiquement et de manière cohérente, dans leurs décisions d’investissement et processus de transparence, les risques créés sur le plan de la durabilité. »