Strasbourg, le 23 octobre 2007
Le Parlement européen donnera, demain à Strasbourg, son feu vert à un protocole international visant à faciliter l’accès des pays pauvres à des médicaments moins coûteux.
La commission du Commerce international a marqué son accord, hier à une large majorité, mettant fin à plusieurs mois d’un bras de fer avec le Conseil des ministres de l’UE et la Commission qui refusaient jusqu’ici les améliorations proposées par les députés.
« C’est une victoire historique et une avancée extraordinaire pour le Parlement européen », a commenté Erika Mann, la porte-parole du groupe socialiste pour la politique commerciale.
« Pour la première fois, notre Assemblée a pu obtenir des résultats tangibles du Conseil des ministres dans un domaine considéré par les Etats comme leur chasse gardée », a-t-elle ajouté.
« Démonstration a été faite que le travail parlementaire, dans un souci permanent de responsabilité, fini par porter ses fruits », déclare Kader Arif, le responsable du dossier pour le Groupe socialiste.
« Les trois reports successifs du vote du Parlement étaient motivés par le souci de la santé publique mondiale. C’est autour des valeurs de solidarité que ces résultats ont été obtenus », ajoute l’Eurodéputé.
Selon cet accord, les Etats sont libres de produire des médicaments génériques et de les exporter vers des pays pauvres qui n’ont pas la capacité d’en produire.
L’Union européenne s’est en outre engagée à ne pas négocier avec les pays en développement, notamment les pays d’Afrique-caraïbes et du Pacifique, des dispositions touchant à la santé publique dans le cadre de négociations d’accords commerciaux.
En outre, l’Union financera des projets pour le développement de la recherche et des capacités de production dans ces pays.
Pour autant, les Socialistes restent très vigilants.
« Cet accord devra dans un premier temps être appliqué, mais nous savons que d’autres avancées sont nécessaires pour répondre à l’ampleur du défi. C’est un combat qui n’est jamais terminé », souligne Kader Arif.