Dans le débat sur la réorientation de l’Union après le Brexit, la révision du Cadre financier pluriannuel était attendue. La Commission a répondu aux signaux d’alerte exprimés par le Parlement européen dans le rapport Thomas-Olbrycht voté au mois de juin, ainsi qu’à ses demandes, notamment en faveur d’une réserve d’urgence et d’une augmentation des moyens alloués aux nouveaux challenges, comme les frontières extérieures, l’accueil des migrants et la sécurité.
Néanmoins, les montants mis sur la table restent largement en-deçà des besoins objectifs recensés. Si nous nous félicitons que la Commission soit enfin prête à mettre davantage de moyens dans la lutte contre le chômage des jeunes, sa proposition d’un milliard d’euros pour la période 2017-2020 est bien inférieure aux besoins, estimés à 4 milliards d’euros. Le compte n’y est pas.
Mais, plus préoccupant encore, la Commission exclut toujours de revoir les plafonds du Cadre financier pluriannuel. Nous considérons donc sa proposition comme une première étape dans les négociations qui s’ouvrent.
La Commission et le Conseil doivent sortir de leur torpeur et ouvrir les yeux sur la gravité de la situation. La période commande une réaction forte et des moyens budgétaires adaptés. Nous resterons fermes sur ces ambitions au cours des négociations de la révision du Cadre financier pluriannuel et du budget 2017.