Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen, Stéphane Le Foll, vice-président du groupe S&D en charge du budget et membre de la commission agriculture, tient à féliciter José Bové pour l’adoption de son rapport.
Pour Stéphane Le Foll, le constat dressé par la Commission européenne est essentiel : « il convient de dénoncer la constante augmentation du prix des denrées alimentaires, ce qui réduit d’autant le pouvoir d’achat des européens, sans que les agriculteurs bénéficient de ces augmentations » ; « il est inacceptable que les grandes surfaces et la grande industrie de la transformation répercutent sans cesse les hausses des tarifs, mais jamais les baisses« , insiste l’eurodéputé.
« Le rapport de José Bové, que nous avons voté à l’unanimité en commission de l’agriculture, pointe plusieurs mesures pour remédier à cette situation« , ajoute Stéphane Le Foll. « Premièrement, nous devons attaquer le problème de la spéculation sur les matières premières. C’est le point essentiel sur lequel la gauche et la droite divergent : là où nous préconisons de la régulation, la droite défend le marché, qui pour nous relève du boursicotage. En votant contre le paragraphe 41, la droite a refusé de soutenir la demande de création d’une agence mondiale indépendante de régulation des marchés chargée de définir des règles sur les marchés à terme de matières premières et des marchés d’options« .
Autre préconisation du rapport, la création d’un observatoire sur les coûts de production par le biais d’un projet pilote : l’objectif d’un tel observatoire serait de garantir aux agriculteurs des rémunérations supérieures aux coûts de production. Pour parvenir à cet objectif, d’autres mesures s’imposent, comme le renforcement des agriculteurs, la partie faible et fragile dans les négociations contractuelles. Pour Stéphane Le Foll, « nous devons lutter contre les positions dominantes et les pratiques d’achat abusives. Les comportements anticoncurrentiels et les pratiques contractuelles déloyales doivent être bannies« .
Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, insiste sur les conséquences de nos choix agricoles à l’extérieur de l’Europe : « Quand le prix des matières premières agricoles augmentent, les populations des pays en voie de développement en souffrent de façon aigüe : alors que les émeutes de la faim reviennent sur le devant de la scène, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre une crise plus grave pour agir« .