Dès mon entrée au Parlement Européen je me suis battu pour permettre la mise en place d’une Politique Agricole Commune (PAC) plus redistributive et plus équitable.
C’est avec ce souci de justice que j’ai réussi à introduire la notion de surprime des 50 premiers hectares, un dispositif permettant aux Etats de soutenir davantage les exploitations de petites tailles et de rééquilibrer les aides au profit de ceux qui en ont le plus besoin. Cette proposition phare, permettant de réorienter les aides des grandes cultures vers les zones défavorisées et le secteur de l’élevage, a été validée par les députés lors du vote intervenu sur la réforme de la PAC le 13 mars dernier.
En outre, et alors que la Commission Européenne avait acté le principe d’un plafonnement des aides à 300 000 euros, qui ne concernerait que trop peu d’exploitations, j’ai proposé et obtenu qu’un amendement visant à abaisser ce plafond à 200 000 euros, accompagné d’une très forte dégressivité, soit présenté en séance plénière. Il fallait convaincre une frange importante des députés pour réussir à rassembler une majorité. Il n’aura manqué que 2 voix! Si ce plafonnement avait été obtenu, en sus de la surprime aux 50 premiers hectares, jamais une réforme n’aurait été aussi redistributive.
C’est dans ce contexte que je dénonce avec la plus grande force le vote négatif de cet amendement par les députés Front national et 4 députés UMP. Ils portent une très lourde responsabilité quant à l’issue de ce vote!
Mme Le Pen se targue de vouloir faire du FN le premier parti politique chez les exploitants agricoles et cherche à séduire le monde rural en se promenant dans les allées du salon de l’agriculture… mais n’est même pas capable d’être présente au Parlement européen le jour d’un vote crucial pour les agriculteurs! Pire encore, les membres de son parti présents – Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch – s’opposent à cette mesure élémentaire d’équité pour le revenu des plus petites exploitations.
Le vote de l’ensemble de ces députés est pour le moins éclairant quant au type d’agriculture et d’agriculteurs qu’ils défendent !