Strasbourg, le 12 avril 2005

 

Chaque année, bon nombre de chercheurs en quête de meilleures conditions de travail, quittent l’Europe pour exercer leurs compétences, aux Etats-Unis notamment. Les investissements en R&D en Europe sont insuffisants et les conditions faites au chercheur ne sont pas ce qu’elles devraient être. Un des axes choisi pour mettre fin à cette situation est le renforcement de la mobilité des chercheurs. C’est le thème du rapport du socialiste français Vincent Peillon, qui a été voté à une large majorité au Parlement européen à Strasbourg le mardi 12 avril.

 

« La mobilité renforce le niveau général de la recherche européenne grâce au transfert d’expertise et à la création de réseaux entre les scientifiques« , précise-t-il. L’accueil de chercheurs hors UE est d’ailleurs indispensable si l’on veut parvenir à l’objectif fixé à Barcelone de consacrer 3% du PIB des Etats membres à des activités de R&D, ce qui suppose de recruter, au sein de l’Union, 700 000 chercheurs d’ici 2010…

 

Chacun comprendra qu’en ces matières, il convient de trouver un équilibre entre l’urgence de donner un élan à l’Espace européen de recherche et les impératifs en matière d’immigration et de sécurité du territoire.

 

« C’est pourquoi il faut partir du principe selon lequel le chercheur n’est pas un migrant ordinaire« , explique l’eurodéputé. Le système préconisé dans le rapport de Vincent Peillon repose sur une convention d’accueil liant le chercheur à un organisme de recherche agréé sur la base de cette convention. Les Etats membres délivreront un titre de séjour à des fins de recherche scientifique dispensant le chercheur d’un permis de travail. La question du regroupement familial, comme celle des droits sociaux, doivent être traitées dans un esprit d’ouverture et de générosité afin de lever les obstacles à cette mobilité.