Edouard Martin (S&D). – Madame la Présidente, la règle du bâillon mondial a été l’un des premiers décrets de Trump. Il n’a pas seulement décidé de réintroduire cette réglementation draconienne, mais aussi d’en élargir le périmètre. Désormais cette règle frappe non seulement les organisations de planification familiale, mais également toutes les ONG qui, dans le cadre d’une approche de santé globale, offrent ou orientent vers des services de santé sexuelle et reproductive. On est donc bien au-delà d’un simple fléchage de subventions publiques américaines. Les ONG doivent s’engager à ne pas parler ou à ne pas proposer d’avortement, même sur leurs fonds propres. Cette règle privera de fonds toute organisation qui refusera de s’y plier et de s’autocensurer, d’où la notion de bâillon. Résultat: ce sont 600 millions d’euros sur les quatre prochaines années qui sont menacés, selon les Pays-Bas, qui ont lancé un fonds de campagne et de collecte. Nous soutenons cette campagne et cette collecte-là, et nous poussons pour que l’Union européenne et les États membres qui sont restés silencieux abondent également ces fonds.
C’est la liberté de choix qui est bâillonnée, ce sont des millions de vies de femmes qui sont menacées, alors Monsieur le Commissaire, quelle initiative entendez-vous prendre pour apporter une réponse collective et solidaire?