Alors que les inquiétudes s’accumulent concernant la tenue du 2e sommet de l’Union pour la Méditerranée (UpM) à Barcelone, la commission des affaires étrangères du Parlement européen (Bruxelles, 28/04/2010) a adopté à une très large majorité – 58 voix contre 6 – le rapport de Vincent Peillon (Socialiste français) réaffirmant que l’Union pour la Méditerranée (UpM) doit être une priorité pour l’Europe.
Dans un contexte difficile, et malgré la montée des tensions au Proche-Orient, le Parlement européen, au travers de ce rapport, appelle les Chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de l’UpM à prendre la mesure de leur responsabilité historique. La persistance des conflits régionaux rendent leur tâche difficile, mais cela ne peut servir de prétexte à un éventuel échec du sommet de Barcelone.
La Méditerranée a besoin de l’Europe, mais l’Europe a aussi besoin de la Méditerranée. Et c’est pourquoi le Parlement européen demande aux membres de l’UpM et à l’Union européenne de doter le nouvel ensemble de fonds « à la hauteur des enjeux ».
La commission des affaires étrangères du Parlement européen, par l’adoption de ce rapport, a souligné l’importance de cette « union de projets », en rassemblant un grand nombre de propositions sur les six grands secteurs stratégiques de l’UpM (la protection civile, les autoroutes de la mer et les autoroutes terrestres, la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire méditerranéen, l’Initiative pour l’expansion des affaires en Méditerranée et l’université euro-méditerranéenne), tout en soulignant l’importance d’élargir le champ des coopérations au domaine de la culture, de l’agriculture ou encore des migrations.
Enfin, le rapport Peillon rappelle la nécessité de garantir la légitimité démocratique de l’UpM, insistant sur le rôle nouveau dans l’architecture institutionnelle de l’UpM à reconnaître à l’Assemblée parlementaire euro-méditerranée (APEM) – qui « a vocation à devenir l’Assemblée parlementaire de l’UpM » (Ap-UpM) – en matière de suivi des projets et de contrôle budgétaire.