Depuis 1986 et la catastrophe de Tchernobyl, la Communauté internationale a pris conscience de la dangerosité des installations nucléaires vieillissantes. En Europe, ce sont les anciennes centrales soviétiques qui inquiètent. L’Union européenne a donc fait du démantèlement de certaines centrales une condition sine qua non d’adhésion des états concernés : ce fut le cas pour Bohunice en Slovaquie et Ignalina en Lituanie. Au tour de la Bulgarie d’honorer ses engagements, avec le démantèlement des réacteurs de la centrale nucléaire de Kozloduy, soutien financier européen à l’appui. « A l’heure où l’Union européenne s’engage ouvertement dans une stratégie de croissance verte et durable, l’aide apportée à la fermeture de Kozloduy est un acte fort et indispensable pour la sécurité des citoyens européens, indique Estelle Grelier. L’effort financier demandé aujourd’hui est considérable, et nécessite des ajustements budgétaires, mais ne peut remettre en cause le bien-fondé de ce projet, qui demeure une priorité ».
C’est, qu’en effet, la contribution sollicitée s’élève à 300 millions d’euros, pour la période de 2010 à 2013. Elle proroge une première aide accordée jusqu’en 2009 pour des travaux préparatoires et servira à accompagner et à garantir l’entretien et le démantèlement sûrs de la centrale. Des échanges ont encore lieu au sein de la commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Energie sur les conditions précises qui devront être respectées, notamment en termes de règlementation de sécurité, et d’avenir du site. La proposition comprend également des mesures visant à atténuer les conséquences socioéconomiques liées à la fermeture du site, en continuant à employer le personnel en place.