Le Parlement européen a adopté hier et aujourd’hui des rapports visant à lutter contre les tentatives de désinformation et de propagande, depuis l’intérieur comme l’extérieur de l’Union européenne.
« De l’alt-right américaine à Poutine, les adversaires déclarés de l’Union européenne veulent déstabiliser le projet européen. Ils soutiennent ouvertement – financièrement et idéologiquement – les partis extrémistes, et il est clair qu’une propagande sournoise menace nos démocraties et les élections européennes. Les scandales récents comme celui de Facebook/Cambridge Analytica démontrent que la menace est là » explique Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.
Pour les socialistes et les radicaux, la sérénité du débat dépendra de notre capacité à contrer cette désinformation. Nous devons protéger nos démocraties. Le texte adopté contient plusieurs recommandations. L’élément le plus important est sans conteste le besoin de sensibiliser les citoyens européens. Au niveau de l’Union, nous pouvons nous féliciter de la mise en place de Task forces dédiées à la lutte contre la propagande au sein du Service européen pour l’action extérieure. Nous devons aller plus loin en renforçant leurs moyens et en les regroupant au sein d’une unité spécialisée. « Parce que la prévention seule ne sera pas suffisante, l’Union doit renforcer son arsenal juridique, jusqu’à imposer des sanctions. Elle doit s’assurer de la mise en œuvre du « Code de bonnes pratiques contre la désinformation en ligne » par les plateformes et tenir les médias sociaux responsables de la rediffusion automatisée de fausses nouvelles. Enfin, elle doit encadrer l’utilisation des données dans le cadre des campagnes électorales » conclut Sylvie Guillaume, vice-présidente du Parlement européen.