Suite au communiqué de presse de Jean-Paul Gauzès (UMP) et Damien Abad (Nouveau Centre), eurodéputés français du Groupe PPE, repris par Paris-Normandie et se félicitant que le Parlement européen ait voté en faveur de l’instauration d’une taxe sur les transactions financières au niveau mondial et européen « grâce au soutien des eurodéputés allemands, français et belges du PPE », Estelle Grelier, Députée européenne et membre de la Commission des Budgets, souhaite apporter quelques éléments de réponses.

 

Jusqu’à présent, Jean-Paul Gauzès et une majorité de la droite européenne avaient, tant en Commission des budgets qu’en session plénière, toujours fait avorter les propositions des socialistes européens visant à instaurer une taxe sur les transactions financières.

Quelles qu’en soient les raisons, le revirement à visée médiatique de Jean-Paul Gauzès et du PPE va dans le bon sens. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Le décalage entre leurs discours et leurs actes se vérifie cependant à nouveau, M. Gauzès ayant effectivement voté hier contre l’amendement du groupe des socialistes visant instaurer la taxe sur les transactions financières.

Combattant de la dernière heure, Jean-Paul Gauzès et le PPE devraient en tout cas avoir la décence d’éviter de s’ériger en donneurs de leçons et de jeter le discrédit sur ceux là même qui ont initié et défendu avec constance cette proposition de taxer les transactions financières.

 

Les socialistes européens jugeront sur pièce la véritable volonté des Gouvernements européens, très majoritairement de droite et membres du G20, de mettre en place cette taxe à l’échelle européenne et mondiale.