Strasbourg, le 7 juin 2005 – « S’il y a sentiment d’injustice, il y a violence, il y a haine, et si on ajoute à ce climat la manipulation et l’embrigadement pratiqués sur des esprits faibles, on est alors face à des terroristes. » Ce sont ces propos forts qu’a utilisé Martine Roure, la coordinatrice PSE de la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures en session plénière à Strasbourg, dans un appel à l’éradication du fléau international qu’est le terrorisme.
« Il est toutefois fondamental que nous cessions les actions orthopédiques et que nous envisagions un traitement de fond et de nouveaux moyens de lutte. Moyens de lutte qui doivent bien sûr être conformes à nos règles juridiques, à nos états de droit, et à nos démocraties« , ajoute l’eurodéputée socialiste française, avant de privilégier certaines pistes telles que l’intégration par le biais de l’enseignement, l’éducation et la lutte contre l’aveuglement. « Fournir un bagage critique dans nos sociétés peut mettre fin à cette manipulation mentale. »
« Nous ne pouvons mener une politique du tout sécuritaire« , indique Martine Roure. « Le terrorisme est la négation des libertés. Nous devons opposer la protection et la promotion active des droits fondamentaux. Nous devons combattre la pauvreté et l’exclusion sociale qui trop souvent créent des conditions favorables aux discours extrémistes. »