Bruxelles, le 20 octobre 2005
Sommet social /
Les députés socialistes du Parlement européen ont donné un net signal de soutien à un plan économique et social adopté par le groupe PSE ayant pour but de contribuer fortement à restaurer la confiance et à toucher les millions d’Européens dont la foi dans la direction suivie par l’Union a vacillé.
Le Groupe socialiste prône une meilleure politique sociale afin de contribuer de manière décisive au succès économique de l’Europe du 21ème siècle en vue du sommet social des chefs d’Etat et de gouvernement à Hampton Court la semaine prochaine.
Le texte complet du message adressé au sommet social est disponible sur le site du groupe socialiste – www.socialistgroup.org. Les socialistes européens en appellent aux dirigeants européens pour qu’ils agissent dans les huit principaux domaines politiques suivants:
• L’Europe doit être prête à investir pour encourager les alternatives économiques dans les régions et les secteurs industriels fortement touchés par les mutations, y compris l’allocation d’une somme de 7 milliards d’euros gérée au niveau européen pour faire face aux crises économiques majeures.
• La lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté de quelque 70 millions de personnes. Les moyens mis en oeuvre seront surtout décisifs dans les nouveaux Etats membres.
• Des politiques actives du marché du travail et des systèmes modernes de protection sociale nécessaires pour veiller, lorsque des emplois disparaissent, à ce que les personnes retrouvent rapidement un nouvel emploi et qu’entre-temps elles puissent être aidées et bénéficier d’un suivi professionnel, d’une aide à l’emploi et, si nécessaire, d’une nouvelle formation professionnelle. Un service public fort et une meilleure protection sociale devrait faire partie des mesures.
• La création d’un réseau de guichets uniques mettant en liaison les services pour l’emploi dans toute l’Europe, ainsi que l’aide à la mobilité, qu’il s’agisse de barrières linguistiques, de problèmes pour trouver une école ou un logement ou de démarche auprès des administrations locales. L’ampleur de la tâche nécessite toutefois des progrès rapides pour adapter le budget aux exigences du 21ème siècle.
• Le plus grand pas que puisse franchir l’Europe pour accroître le taux d’emploi est de faire tomber les obstacles à l’emploi des femmes, à travers une série de mesures pour renforcer la politique et l’application de l’égalité des salaires; pour améliorer les mesures de garde des enfants; pour réviser la directive sur le congé parental; pour renforcer la directive sur le temps de travail; pour débloquer la directive sur le travail temporaire; et pour garantir aux femmes des droits individuels fiscaux et de sécurité sociale.
• Des politiques relatives au vieillissement actif en vue de promouvoir des formes d’emplois qui encouragent et permettent aux travailleurs âgés de rester actifs sur le plan économique. Enfin, une coordination européenne des régimes de retraite est nécessaire afin d’encourager le passage en souplesse entre le travail et la retraite.
• Une meilleure coordination des politiques d’intégration des minorités ethniques et des communautés immigrées en Europe.
• L’UE doit consentir tous les efforts pour promouvoir les valeurs de son modèle social dans le monde entier, et d’encourager l’adoption de normes fondamentales en matière de travail et de gouvernance démocratique.
Harlem Désir, vice-président du groupe socialiste, rédacteur du message socialiste au sommet social, lance un appel aux chefs d’Etat et de gouvernement européens « afin d’aboutir rapidement sur des nouvelles perspectives financières qui seront à la hauteur des ambitions de la Stratégie de Lisbonne« . Il ajoute par ailleurs qu' »il faut une approche coordonnée de la fiscalité des entreprises sur le marché unique« .
Martin Schulz, le Président du groupe socialiste, a dit que « l’Union ne peut concurrencer l’Afrique et l’Asie avec ses bas salaires, une couverture assurance- maladie faible et des minima sociaux bas. Ceci détruirait le modèle social européen« .
« L’Europe n’assurera pas son avenir en cherchant à détruire la société européenne et les minima sociaux. »
« La croissance européenne dont nous avons tant besoin en Europe ne peut être durable sans une stratégie européenne d’investissement coordonnée et simultanée, axée sur une dépense publique de qualité dans les ressources humaines, la recherche et le développement, l’éducation, la protection de l’enfance et les services sociaux. Ce sont ces facteurs qui constituent l’avantage compétitif européen. »