« Avec l’ensemble de la délégation socialiste, j’estime que le vote intervenu aujourd’hui est regrettable, mais surtout dommageable aux intérêts de l’institution. Depuis le Traité de Lisbonne, notre Parlement est de plus en plus saisi sur des textes législatifs du fait de l’accroissement de ses pouvoirs, ce dont nous ne pouvons que nous féliciter. L’augmentation de son activité normative nécessite une organisation très précise de ses travaux. Or, le bouleversement du calendrier proposé aujourd’hui précipiterait l’organisation des votes, réduirait les débats et créerait un « embouteillage » sur les textes sur lesquels nous devons nous prononcer. Ce n’est pas ce qu’attendent les électeurs. Légiférer dans l’urgence revient à faire du Parlement européen une simple chambre d’enregistrement. Ce n’est pas notre vision de la politique. A Strasbourg, le Parlement européen affirme son indépendance et son autorité vis à vis de la Commission et du Conseil européen, indispensables à l’exercice de son pouvoir de contrôle », estime Catherine Trautmann.

 

« Suite à ce vote sur le calendrier des plénières, nous en appelons au respect des Traités : chacun doit prendre ses responsabilités. Le Gouvernement français doit saisir la cour de justice pour étudier la conformité de ce vote avec le droit. Le Parlement européen est la seule institution qui siège sur le sol français : remettre en cause cet équilibre revient à bien plus qu’une question de calendrier des sessions : il s’agit d’une question politique qui peut aller jusqu‘à rouvrir le Traité », conclut l’eurodéputée.