Le Commissaire à l’agriculture, Dacian Ciolos, est aujourd’hui venu devant le Parlement européen présenter sa communication sur la PAC à l’horizon 2020. Le contenu de celle-ci n’est vraiment pas une surprise puisque qu’il avait déjà été révélé publiquement suite à des fuites voici plusieurs semaines déjà.
« Dans un contexte agricole difficile, je me félicite qu’une nouvelle réforme soit engagée pour, espérons-le, redonner confiance et espoir en l’avenir », déclare Stéphane Le Foll, membre de la commission de l’agriculture au Parlement européen.
« Les propositions de la Commission contiennent deux grandes avancées nouvelles portant vers plus de durabilité et d’équité au sein de la PAC. Cela se traduit par un plus grand verdissement des aides directes puis par un abandon progressif des fameuses références historiques, à l’origine d’une très grande injustice dans la répartition des aides entre agriculteurs. Je salue notamment l’idée de mieux prendre en compte le critère de l’emploi et les petites exploitations dans la répartition des aides publiques », souligne l’eurodéputé.
Mais Stéphane Le Foll ajoute : « ces propositions de la Commission demeurent très insuffisantes en matière de régulation des marchés agricoles. Aucune proposition nouvelle et concrète, susceptible de faire face avec aux problèmes actuels de la très grande volatilité des prix, n’a été mise sur la table ».
Par ailleurs, « la structuration de la PAC en deux piliers reste confuse. Des mesures comme la gestion des risques, hier rangée dans le premier pilier consacré aux aides et aux marchés, se retrouvent désormais dans le second pilier du développement rural » indique l’eurodéputé.
En conclusion, Stéphane Le Foll « invite la Commission à garder le cap sur la durabilité et l’équité du soutien, mais à être beaucoup plus audacieuse sur les mécanismes de régulation des marchés agricoles ».