Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation, « cette présence aux côtés des représentants des travailleurs européens est nécessaire : nous sommes avec eux dans notre travail parlementaire pour défendre l’intérêt des citoyens européens contre la casse sociale mise en œuvre par une majorité de gouvernements de droite en Europe. Mais nous devons également être avec eux symboliquement dans la rue, lors des manifestations. Nous le faisons en France contre la contre-réforme des retraites menée par le gouvernement. Nous répondons également présents lors des manifestations européennes ».
« La crise que nous vivons aujourd’hui a une origine clairement identifiée : la finance. Par la suite, elle est devenue économique, puis sociale. Il est à nos yeux inacceptable que les citoyens européens payent le prix le plus élevé d’une crise financière dont ils ne sont pas responsables », souligne Pervenche Berès, rapportrice de la commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale (son rapport sera voté lors de la session d’octobre à Strasbourg).
Dans un tract distribué au cours de la manifestation, le groupe S&D au Parlement européen propose cinq mesures pour une sortie de crise équitable :
– Un pacte européen pour la croissance et l’emploi qui place l’objectif du plein emploi de qualité au même rang prioritaire que l’assainissement des finances publiques vers un impôt sur le revenu plus juste.
– Une Agence européenne de la dette et un Fonds monétaire européen pour une meilleure gestion des dettes publiques et une diminution du coût de l’emprunt.
– Une stratégie concertée pour ramener les déficits publics en dessous de la barre des 3% du PIB à l’horizon 2015, tout en assurant le financement de politiques clés dans le domaine de la santé, de la protection sociale, de l’éducation et les investissements dans les infrastructures et la recherche.
– Une taxe sur les transactions financières, une lutte efficace contre la fraude fiscale.
– Un agenda anti-crise. Nous avons besoin de règles sévères pour mettre fin à la cupidité des spéculateurs et d’une redistribution des richesses pour garantir plus de justice sociale et la stabilité du système économique.