A la veille du vote prévu d’une résolution sur ce sujet au Parlement européen, le Gouvernement hongrois et la Commission européenne viennent d’annoncer un accord sur les modifications à apporter à la loi sur les médias.
« Les membres du Parlement européen n’ont pas encore été en mesure de voir le texte issu des négociations entre la Commission et les autorités hongroises, donc nous ne pouvons pas encore exprimer notre position sur ces modifications », explique Sylvie Guillaume. « Cependant, il semble clair que les négociations n’ont pas pleinement pris en compte les graves préoccupations que nous avions exprimées », ajoute l’eurodéputée.
Pour Catherine Trautmann, « toute résolution adoptée par le Parlement européen doit être exigeante sur le plan politique car le gouvernement hongrois ne cesse de limiter la liberté d’expression, y compris d’universitaires incontestables. Les démocraties sont construites sur le principe d’une presse libre et indépendante. C’est pour cela que nous devons être ferme sur le cas hongrois, et anticiper les prochaines attaques avec une proposition de directive sur la liberté et le pluralisme des médias. Les compétences communautaires dans les domaines du marché intérieur, de la politique audiovisuelle, de la concurrence, des télécommunications, des aides publiques, des obligations de service public et des droits fondamentaux des citoyens peuvent permettre de fixer un cadre pour garantir, sauvegarder et promouvoir la liberté de l’information ainsi qu’un degré convenable de pluralisme des médias ».