Les eurodéputé-e-s UMP ont soutenu, aujourd’hui, une résolution alternative déposée par Philippe de Villiers et voté contre le rapport Lunacek. Rappelons-le, ce rapport demande à mettre en place un plan d’action au niveau européen pour lutter contre l’homophobie et la transphobie, de la même manière que l’Union européenne combat les discriminations basées sur le sexe, le handicap ou l’origine ethnique.
Laurent Wauquiez, désireux de singer le tea party et de courir après les propos de Marine Le Pen lors de l’émission Mots croisés a déclaré que « ce rapport porte sur la théorie du genre, les techniques de PMA et sur le fait, pour un enfant, d’avoir plus de deux parents ».
Rien n’est plus faux.
Ce qui est vrai, c’est que la peur, l’isolement, le harcèlement et les discriminations sur la base de l’orientation sexuelle, dont sont victimes les personnes LGTBI en Europe, justifient pleinement un fort engagement de l’Europe. C’était d’ailleurs la position de Véronique Mathieu, responsable PPE du vote en commission LIBE, vote qui s’était ainsi soldé par un résultat incontestable : 40 pour, 2 contre, 6 abstentions.
Avec ce revirement de l’UMP, nous assistons, en direct, à la dislocation de la droite républicaine. Le reste de la droite européenne n’a heureusement pas suivi l’UMP sur cette voie dangereuse, et nous nous félicitons de la large approbation du rapport. Cela démontre l’isolement de l’UMP sur la scène européenne, et la distance qui se creuse entre les valeurs européennes et ce parti.