Dix-huit mois de prison contre les deux lanceurs d’alerte ; une amende contre le journaliste dans l’affaire « LuxLeaks » : voilà les peines requises par le procureur qui, tout en reconnaissant qu’il s’agissait de dénoncer des pratiques fiscales douteuses, a préféré accabler les lanceurs d’alerte plutôt que des entreprises aux comportements injustifiables et contraires à l’intérêt général.
À ce jour, aucune procédure n’a en effet été lancée contre les multinationales qui ont pratiqué pendant des décennies évasion et optimisation fiscales. Ce deux poids, deux mesures est indécent.
Pour les eurodéputés socialistes et radicaux, que les lanceurs d’alerte et la presse soient ainsi menacés est inacceptable.
Cette situation rend encore plus urgente et indispensable l’adoption d’une législation européenne de protection des lanceurs d’alerte, pour laquelle nous sommes pleinement mobilisés.