Le feuilleton de la nomination du président de France Télévisions vient de prendre fin avec le choix de Rémy Pflimlin. Cette désignation est critiquable par la méthode et par la volonté de tutelle présidentielle sur les médias publics. Cette décision s’est imposée à Nicolas Sarkozy qui a du abandonner son candidat initialement promu, et elle montre à quel point le groupe public risquait de se trouver fragilisé. En effet, le professionnalisme a failli passer à la trappe au profit de l’intérêt politique du Président et de sa majorité et surtout au détriment de l’indépendance et de la neutralité des médias publics.
Il est urgent de mettre fin à cette pratique.
Rémy Pflimlin est un professionnel reconnu qui doit s’atteler dès maintenant à une double tâche: assurer la viabilité économique de France Télévisions et démontrer que les chaînes de ce groupe s’adressent à tous les français.
Deux tests vont permettre de juger si le Président de la République et le gouvernement souhaitent vraiment la réussite du projet d’entreprise porté par le nouveau président: le fait qu’ils le laissent choisir son adjoint et l’assurance de lui accorder les moyens financiers nécessaires, entre autre publicitaires, qui avaient été demandés avec raison par Patrick de Carolis.
Il reste à souhaiter qu’avec cette présidence, France Télévisions retrouve la sérénité, tienne la comparaison avec les autres groupes publics de médias européens et connaisse un développement en phase avec l’ère du numérique.