Des inégalités fortes persistent sur le marché du travail, essentiellement au détriment des femmes. En moyenne, les femmes de l’Union européenne perçoivent un salaire horaire inférieur d’environ 16 % à celui des hommes, avec un niveau de qualification généralement plus élevé que leurs homologues masculins : 83% des jeunes femmes dans l’Union européenne étaient titulaires d’au moins un diplôme d’études secondaires en 2012, contre 77,6 % pour les hommes.
Face à cette situation, les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux estiment qu’il est urgent de réviser la directive européenne de 2006 sur l’égalité des sexes sur le marché du travail, afin de mettre fin à ces différences de rémunération entre hommes et femmes, qui persistent, voire s’aggravent.
C’est pourquoi ils ont soutenu une résolution sur l’application de la directive 2006/54/CE sur la mise en œuvre du principe d’égalité des chances et de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail.
Pour passer enfin des mots aux actes, ils défendent l’adoption de réponses concrètes à ces difficultés : l’application de cette directive dans les États membres s’étant révélée insuffisante pour réduire les écarts de salaires entre hommes et femmes, il est nécessaire de mettre la pression pour faire disparaitre les pratiques d’inégalité salariale et promouvoir la transparence des salaires pour mettre en évidence les préjugés sexistes et la discrimination salariale.
A la faveur des divisions de la droite, et face à une extrême-droite fondamentalement opposée à l’égalité homme-femme, les forces progressistes ont fait voter la demande d’intégration, par la Commission, d’audits salariaux obligatoires pour les entreprises cotées en bourse (à l’exception des PME) et l’instauration de sanctions au niveau européen visant à exclure des marchés publics européens les entreprises qui n’assumeraient pas leurs responsabilités en matière d’égalité salariale, dans une directive révisée.
Cette résolution appelle également les États membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’inversion de la charge de la preuve. Il doit incomber à l’employeur de prouver que les différences de traitement constatées ne résultent pas d’une quelconque forme de discrimination.