Aujourd’hui, la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen a auditionné Christine Lagarde. C’était l’occasion pour les membres du Parlement européen de demander des précisions à la future présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE) sur la ligne qu’elle entend conduire pour la BCE dans les années à venir.
Pour la délégation de la gauche sociale et écologique, les réponses de Christine Lagarde demeurent floues. La délégation prend cependant acte des engagements pris par la future présidente de la BCE en matière de lutte contre les inégalités, la création d’emplois et de politique environnementale notamment en diminuant l’achat d’actifs carbonés. Il s’agira d’être attentifs à ce que ces engagements soient respectés.
Sur ce dernier point, le verdissement de la politique monétaire de la BCE doit passer par deux axes majeurs :
– S’assurer que la poursuite de la politique d’assouplissement quantitatif vienne servir l’investissement vert ;
– Qu’elle cesse d’être liée à des investissements bruns.
La réalité environnementale – canicule, sécheresse, ouragans, feux en Amazonie – démontre que nous avons urgemment besoin d’un assouplissement quantitatif fléché vers des investissements verts.
« C’est cela que la jeunesse attend de nous comme le démontre sa mobilisation sans précédent dans les manifestations pour le climat », ajoute Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique du groupe Socialistes et démocrates (S&D) et membre de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen.
« L’urgence climatique nous exhorte à sortir du dogmatisme et de l’utopie selon laquelle nous allons pouvoir continuer économiquement comme avant », ajoute Aurore Lalucq.
« Concernant la zone euro, Christine Lagarde est restée très évasive : nous ne savons pas comment elle entend gérer une éventuelle récession en Allemagne. » conclut Aurore Lalucq.