Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, le rapport d’Isabelle Thomas et de Jan Olbrycht (PPE, polonais) sur la révision du cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020. Cette révision à mi-parcours était une des conditions posée pour l’adoption du CFP en 2013. Ce que constatent les rapporteurs, c’est que ce CFP est aujourd’hui caduc et que sa révision est inévitable et urgente.
Nous félicitons Isabelle Thomas pour le travail effectué. Ce rapport met en lumière l’immense décalage entre les besoins et les moyens de l’Union. Chômage des jeunes, migrations, réfugiés, COP 21, crises agricoles, sous-investissements, sécurité intérieure… : le budget actuel s’est avéré dépassé par les nouvelles priorités surgies depuis 2013. La révision devra impérativement se traduire par des moyens supplémentaires afin de permettre à l’Europe de relever ces défis.
La résolution précise que la révision du CFP est aussi l’occasion de prévenir toute crise des paiements, avec l’objectif que l’Union européenne soit en mesure d’honorer toutes ses factures en temps et en heure. Elle pointe les causes de cette pénurie budgétaire : 80% des ressources budgétaires de l’Union sont constituées par les contributions des Etats membres, et moins de 20% par des ressources propres.
Le Parlement considère que le rétablissement des ressources propres dans le budget est une priorité.
Par leur vote, les députés soulignent que les changements approuvés lors de la révision à mi-parcours du CFP devront être mis en œuvre dès le budget 2017. Ils demandent également que, sans préjuger du résultat des négociations futures avec le Royaume-Uni, la Commission européenne les informe « rapidement » des répercussions budgétaires d’un Brexit.
Dans une Europe qui tangue, qui doute et qui attend qu’on lui donne un nouveau cap, ce rapport pose un diagnostic lucide et clair et propose des réponses concrètes. À l’occasion de cette révision, le Parlement européen montre son unité et prend l’initiative pour bâtir un cadre budgétaire cohérent et adapté aux enjeux et défis actuels.