Le Parlement européen a approuvé, aujourd’hui, la création d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, chargé d’assurer une gestion européenne intégrée des frontières extérieures.
Les eurodéputés socialistes et radicaux accueillent favorablement cette décision : à partir du moment où 26 États ont supprimé les frontières entre eux, et que les États en périphérie se retrouvent en première ligne pour gérer une frontière extérieure commune à tous, il est logique, cohérent, et même indispensable, de les soutenir.
Mieux gérer nos frontières extérieures devrait permettre également de revenir à un fonctionnement normal de l’espace Schengen : nous nous opposons au retour des frontières nationales, d’où l’importance de bien gérer nos frontières extérieures communes.
Cette nouvelle Agence sera plus réactive, dotée de missions renforcées. En outre, elle pourra faire appel à une réserve de 1500 garde-côtes et garde-frontières, et d’équipements déployables rapidement. Elle devra faire régulièrement rapport au Parlement et au Conseil, devant qui elle sera directement responsable, ce qui devrait contribuer à améliorer la transparence de ses activités.
Nous nous félicitons d’avoir obtenu que cette Agence ne s’attache pas exclusivement à des objectifs sécuritaires. En effet, à notre initiative, les opérations de recherche et de sauvetage feront partie de son mandat, ainsi que l’assistance humanitaire aux frontières extérieures. L’Agence ne pourra pas superviser des opérations de retour d’un État tiers à un autre, ce à quoi nous nous opposions fortement. Elle devra mener ses différentes missions dans le plein respect des droits fondamentaux.
Les eurodéputés socialistes et radicaux soutiennent la réforme de Frontex, mais elle ne doit pas constituer l’alpha et l’oméga de la politique européenne de gestion des frontières extérieures et des migrations. Les États membres doivent prendre leurs responsabilités en ce qui concerne la relocalisation et la réinstallation des réfugiés, mais aussi leur accueil et leur intégration.
Enfin, nous resterons particulièrement vigilants quant au fonctionnement de ce nouveau corps de garde-frontières et de garde-côtes, notamment du mécanisme de plainte nouvellement créé, afin que les droits fondamentaux, en particulier ceux des mineurs, et le principe de non-refoulement, soient pleinement respectés.