Les membres de la délégation socialiste française au Parlement européen dénoncent avec force les manœuvres de la France cherchant à bloquer l’adoption d’une directive européenne visant à encourager un meilleur partage des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes. C’est une nouvelle démonstration de l’hypocrisie d’Emmanuel Macron, qui avait fait de l’égalité entre les femme et les hommes la « grande cause » de son quinquennat.
Dès le mois de janvier 2018, nous avions écrit aux ministres concernés (courriers sur ce lien : http://www.deputes-socialistes.eu/wp-content/uploads/2018/05/courrier-e%CC%81galite%CC%81-femme-homme.pdf ) afin de demander à la France de soutenir ce projet de directive européenne visant à harmoniser par le haut les congés parentaux dans l’ensemble des pays européens.
Ce projet de directive, qui vise à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, nous tient particulièrement à cœur : il est l’un des piliers du socle de droits sociaux pour lequel nous nous battons à l’échelle de l’Union. C’est une traduction concrète de l’Europe qui protège, de l’Europe sociale, qui fait aujourd’hui encore tant défaut.
Cette directive créerait notamment un congé parental de quatre mois correctement indemnisé pour chaque parent au sein de chaque État membre. La France s’y oppose pour des raisons budgétaires, alors même que le Gouvernement Macron vient de faire un nouveau cadeau aux riches en supprimant l’Exit Tax.
Le plus effarant dans cette situation est que c’est la France qui a manœuvré afin que 14 États s’opposent à cette proposition de directive. Là encore, les alliés de M. Macron à l’échelle européenne ont de quoi faire peur : l’Autriche et ses ministres d’extrême droite, ou encore la Hongrie du sinistre Orban. M. Macron, européen et progressiste, vraiment ?