La délégation socialiste française au Parlement européen a voté l’exclusion des deux-roues du projet de contrôle technique unifié. Elle regrette de ne pas avoir été suivie par une majorité au Parlement européen.
« Nous étions opposés à l’introduction d’un contrôle technique pour les deux-roues, qui était clairement disproportionnée: la Commission s’est appuyée sur des études à la fiabilité douteuse pour proposer une mesure au coût non négligeable pour les motards. Nous estimons que la Commission aurait dû procéder à une véritable étude d’impact comparative au préalable », explique Bernadette Vergnaud, membre de la commission des transports et du tourisme.
« Derrière cette proposition se cachent des lobbies », détaille Gilles Pargneaux, membre de cette même commission. « Les centres de contrôle et d’autres forces commerciales veulent se créer un nouveau marché en passant par l’uniformisation des contrôles techniques à travers l’Union. Il s’agit pour Dekra et d’autres de plusieurs milliards d’euros », ajoute l’eurodéputé.
« Les automobiles étaient également visées. L’augmentation de la fréquence des contrôles pour les véhicules nous semble excessive ; c’est pourquoi nous l’avions également rejetée lors du vote en commission», précisent les deux eurodéputés.
« Nous espérons que la suite des négociations avec les Etats membres nous permettra de faire valoir nos arguments, et que nous parviendrons à une approche plus mesurée » concluent Bernadette Vergnaud et Gilles Pargneaux. Suite au vote en plénière, le dossier a en effet été renvoyé en commission des Transports afin d’être négocié avec la Présidence lituanienne pour une adoption définitive d’ici la fin de l’année.