Le Parlement européen a voté, aujourd’hui, un rapport sur la « croissance bleue », dont l’objectif est de développer le potentiel de croissance et de création d’emplois de la mer et du littoral.
La mer s’étend sur les deux tiers de la superficie du globe terrestre sans occuper une telle place dans les politiques publiques. Au sein de l’Union européenne, elle représente pourtant d’ores et déjà 5,4 millions emplois et une valeur ajoutée brute de 500 milliards d’euros par an.
Si la pêche, l’aquaculture, le tourisme et les transports sont des secteurs connus à développer, des activités émergeantes doivent être encouragées : énergies marines, ressources minérales, algoculture ou biotechnologies marines.
Pour Patrice Tirolien, membre de la commission développement régional, « cette stratégie doit se placer dans une approche intégrée et cohérente des territoires que nous défendons pour l’Europe. Par conséquent, les régions qui souhaitent axer leur développement autour de leur façade maritime doivent pouvoir trouver des leviers de croissance dans les crédits de la politique de cohésion ».
Isabelle Thomas, membre de la commission pêche, a insisté pendant les débats « il y a les activités multiséculaires comme la pêche et les nouvelles activités comme les énergies marines renouvelables. Il faut considérer l’ensemble de ces activités, et les rendre compatibles dans l’espace maritime. C’est le sens que je veux donner à la directive sur la planification de l’espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières dont je suis rapportrice pour avis ».
Enfin, Gilles Pargneaux, membre de la commission de l’environnement, a insisté pour que « cette stratégie se développe en concertation avec tous les acteurs : territoires, professionnels et ONG » ; « il en va de la vitalité du tissu économique et social de nos littoraux », conclut l’eurodéputé.
« Si elle est mise en œuvre d’ici 2020, la croissance bleue pourrait nous permettre d’atteindre 7 millions d’emplois et 600 milliards d’euros en valeur ajoutée brute. C’est donc un gisement de croissance à explorer », concluent les membres de la délégation socialiste française au Parlement européen.