Alors que les négociations entre le Parlement européen et la ville de Strasbourg sur l’achat des deux bâtiments les plus anciens utilisés par l’institution étaient sur le point d’aboutir, l’absence de transparence sur une somme de 29 millions d’euros exigée par la municipalité en dehors de l’accord sur le prix des bâtiments a déclenché une très vive polémique.
Par son refus obstiné de fournir des preuves concrètes et des explications cohérentes, Mme la Maire de Strasbourg Fabienne Keller suscite la critique et donne du grain à moudre aux adversaires de Strasbourg.
Le malaise ne cesse de s’accroître chez l’ensemble des députés européens, et c’est aujourd’hui l’intégralité des opérations immobilières concernant Strasbourg qui est mise en cause.
« Je déplore profondément que certains tirent prétexte de cette opacité pour relancer une polémique injustement violente contre le siège du Parlement européen en France« , dit l’eurodéputée strasbourgeoise Catherine Trautmann. « Comme tous les parlementaires européens, je souhaite clarté et transparence sur cette affaire car, pour moi, la ville ne doit rien avoir à cacher. »
« J’attends du gouvernement français qu’il agisse conformément à sa responsabilité nationale et européenne sur la question du siège de la capitale parlementaire de l’Europe, et qu’il trouve une voie de sortie à une crise que la municipalité strasbourgeoise s’est montré incapable de résoudre« , poursuit-elle.
Pour éviter que notre crédibilité nationale soit atteinte, il doit apaiser ce climat conflictuel et prendre les moyens de proposer le retour à la raison et à la confiance indispensable.
Bruxelles, le 27 avril 2006