Gilles Pargneaux (S&D). – Monsieur le Président, en novembre 2015, 66 pays du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et de l’Union européenne étaient réunis au sommet de La Valette et ont fait ce constat: le problème de la migration va au delà de la crise des réfugiés; il s’agit d’un phénomène durable, politique et humain que nous devons aborder sans craindre les nationalistes.
Force est de constater que nous sommes restés l’arme au pied. Je pose deux questions. Qu’en est-il des 3,6 milliards du fonds fiduciaire pour l’Afrique décidés à La Valette? Qu’en est-il des 44 milliards d’euros du plan d’investissement extérieur que nous a proposé ici même le président Juncker le 14 septembre dernier et qui devait être complété à hauteur de 44 milliards par les États membres? Il en va, je crois, de notre vivre ensemble, qui est menacé. Aussi est-il grand temps de prendre des décisions et de s’y tenir financièrement. Nos partenaires du sud de la Méditerranée – le Maghreb, l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient – s’impatientent. Il en va de notre crédibilité, il en va aussi de notre identité, celle que nous avons, l’identité européenne.