Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, premier, deuxième ou troisième programme, est-ce la bonne question? Au fond, la situation en Grèce est révélatrice du résultat des politiques d’austérité trop souvent pratiquées ces dernières années par l’Union européenne. En Grèce, elle est certes plus préoccupante que la moyenne, mais elle doit alerter sur les risques que court l’Union européenne dans son ensemble, pour l’instant incapable de relancer durablement son économie.
Comment permettre à ce pays de redresser son économie en lui imposant des exigences insurmontables sur la dette et les conditions de son remboursement? Je souhaite rappeler que dans notre histoire commune, il y a eu des effacements de dette précisément pour relancer l’économie. Sans aller jusque-là, il faut aujourd’hui examiner les conditions d’une mutualisation partielle qui permettrait aux pays en difficulté, dont la Grèce, de repartir d’un bon pied sans avoir en permanence à rendre des comptes ni à prendre de nouvelles mesures d’austérité dont les peuples ne veulent plus, les Grecs comme les autres, d’ailleurs.