Eric Andrieu (S&D). – Monsieur le Président, nous le savons, dans cette négociation – je m’adresse là aussi à Mme la commissaire –, l’agriculture est sans conteste la partie la plus sensible de notre projet ou de ces projets d’accords.
La Nouvelle-Zélande est le premier producteur de viande ovine et un grand exportateur de produits laitiers, affichant les prix de production les plus bas du monde. L’Australie est le troisième exportateur mondial de viande bovine et bénéficie de coûts de production de 70 % inférieurs à ceux de l’Union. Il en va de même pour le sucre, et surtout les sucres spéciaux, pour nos régions ultrapériphériques. Viande, lait ou sucre, il s’agit là de secteurs particulièrement fragilisés et très sensibles au sein de l’Union européenne.
Par ailleurs, accord après accord, le cumul des concessions de l’Union devient insoutenable pour certaines filières, sans oublier les répercussions du Brexit. Ces réalités ne doivent pas être oubliées par nos travaux et doivent absolument être prises en compte par la Commission et le Conseil. Dans ces accords, l’agriculture ne doit pas servir de monnaie d’échange. Aussi, je crois qu’il est impératif que ces filières sensibles – viande, lait ou sucre – soient exclues des négociations en cours concernant l’Australie et la Nouvelle-Zélande.