Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, une amie grecque de mon épouse nous tient régulièrement au courant de ce qui se passe en Grèce sur les plans économique et social. Elle est particulièrement inquiète: pour elle-même – elle a attendu deux ans avant de toucher une toute petite retraite – et pour ses enfants – ils n’arrivent pas à entrer de façon durable dans la vie active.
Je souhaite saluer le travail du gouvernement grec dans le but de redresser la situation, comme l’a indiqué fort justement le commissaire Moscovici. Il faut saluer ce courage d’avoir mis en place des réformes difficiles, mais il ne faut pas demander l’impossible. La Grèce revient de loin, et l’Europe n’a pas le droit de la sacrifier, elle et son peuple, sur l’autel des critères de convergence, qui seront de toute façon difficiles à respecter dans un délai court.
La question de la dette doit bien sûr être posée, non seulement en Grèce d’ailleurs, mais aussi en Europe, en général. L’Europe a sauvé une première fois les banques. Ne serait-il pas temps de sauver les droits sociaux européens?