Pervenche Berès (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, qui peut penser que le gouvernement français se satisfait de la situation à Calais? Qui peut douter de l’engagement du président de la République et de son ministre de l’intérieur à résoudre la situation à Calais? Non, Madame Grossetête, la seule chose qui est faite, ce n’est pas de construire un mur, la chose qui est faite, c’est d’organiser à l’échelle de notre pays cette relocalisation que nous avons voulue aussi, ici, à l’échelle européenne.
Après le Brexit, certains ont pensé que l’on pourrait dénoncer les accords du Touquet. Mme Grossetête, là aussi, oublie que celui qui a été ministre de l’intérieur ayant conclu ces accords du Touquet, tout d’un coup, voulait les dénoncer, comme si Schengen était appliqué par le Royaume-Uni, comme si le Royaume-Uni pouvait être un échec de la politique migratoire de l’Union européenne, alors même que ce pays n’appartient pas à Schengen.
Après le Brexit, dénoncer l’accord du Touquet, c’est oublier tout simplement la géographie. C’est permettre au Royaume-Uni de ne plus prendre sa part de responsabilité, justement, dans la gestion de cette situation. C’est permettre à des demandeurs d’asile d’être à nouveau exposés aux terreurs. C’est permettre à des passeurs de continuer leur travail de sape. C’est plus de drames dans la Manche et sur les routes. C’est ajouter de l’incertitude à l’incertitude, alors qu’il faut deux ans pour dénoncer l’accord du Touquet.
Alors, je le dis, l’engagement du gouvernement français, c’est ce qui a permis aussi de démanteler les réseaux de passeurs. C’est ce qui permet d’examiner les demandes d’asile et c’est ce qui permet d’organiser à l’intérieur du territoire le démantèlement de cette jungle, ce pourquoi je remercie le commissaire de son soutien.