Le Groupe socialiste et démocrate au Parlement européen et la France ont proposé leur programme pour le changement en Europe. L’objectif est simple : au-delà des noms, nous voulons que le Conseil européen, qui commence demain, tienne compte du résultat des élections européennes. Nous devons écouter les électeurs européens.
L’abstention et le vote europhobe sont les symptômes d’un même mal : la défiance de ceux qui souffrent des politiques d’austérité. Les institutions européennes doivent montrer qu’elles ont entendu ce message.
C’est pourquoi les règles actuelles doivent être adaptées à la situation économique, avec un seul cap : mettre fin à la crise sociale qui frappe le continent depuis 2008. Nous devons appliquer des règles budgétaires favorables à l’investissement et à l’emploi. Un premier pas est indispensable : l’exclusion des dépenses d’investissement d’avenir et des contributions au budget européen du calcul des 3% de déficit.
Mettre fin à la crise, cela passe aussi par un programme de convergence fiscale et sociale pour lutter contre la concurrence déloyale, par une stratégie d’investissement dans les secteurs d’avenir (transition écologique, énergie et industrie) et par une aide renforcée – 21 milliards d’euros – en direction de la jeunesse.
Pour contrebalancer les libertés du marché intérieur, nous avons également besoin d’un traité social qui assure le respect de l’égalité des droits sociaux prévus par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Un budget européen renforcé, une mise en œuvre rapide de la taxe sur les transactions financières, une stratégie fiscale commune, le juste échange comme ligne rouge dans la négociation des accords commerciaux : toutes les propositions garantes d’un mieux vivre ensemble sont maintenant sur la table. Etats membres, Commission européenne, Parlement européen, Banque centrale européenne : tous doivent s’en saisir pour être au service des Européens.