Madame la Présidente, l’euro est notre bien commun et aujourd’hui, les syndicats de salariés viennent dire devant notre Parlement leur inquiétude que les salariés eux‑mêmes paient le prix de la crise par un euro faible, par un euro attaqué et non par un euro porteur de croissance et d’emplois.
Il est donc indispensable que nous n’envisagions pas une simple révision technique des traités mais que les deux dysfonctionnements majeurs de la zone euro qui ont été révélés par la crise trouvent une réponse.
La première réponse ce sont les eurobonds, cela a été dit, des euro‑obligations permettent de stabiliser le niveau de l’euro mais ils permettent aussi, immédiatement, de contrer l’attaque spéculative.
La deuxième manière d’introduire de la justice fiscale et de faire payer au marché financier le prix de la crise, c’est précisément d’introduire une taxe sur les transactions financières pour que ce ne soient pas les salariés qui, dans l’injustice fiscale, paient le prix de cette crise.
Enfin, il faut aussi mettre en place cette Agence européenne de la dette pour lui permettre de mutualiser une partie de l’émission de dette souveraine des États membres.
Enfin, je voudrais aussi dire mon soutien à M. Juncker et dire qu’ici, le propos de Dominique Strauss‑Kahn, directeur général du FMI, qui a recommandé d’augmenter le Fonds de stabilité, est une dernière mesure qui serait judicieuse.
Intervenir à temps – nous l’avons dit – ne pas être en retard et faire le choix de se renforcer et non de s’affaiblir, voilà ce qui permettrait de donner un acte de gouvernance qui réintroduirait la confiance à laquelle nous appelait notre président Martin Schultz.