Gilles Pargneaux (S&D). Monsieur le Président, Madame la Haute représentante, chers collègues, les preneurs d’otages à In Aménas en Algérie, le chef des djihadistes d’Ansar Dine et les assassins des journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en 2013 au Mali, ont un point commun: ils se sont tous retrouvés à un moment ou à un autre en Libye pour s’entraîner, se fournir en armes et ainsi perpétrer des crimes terroristes atroces.

 

Ces trois exemples très concrets dépeignent la réalité de ce qu’est devenue la Libye, un État en déliquescence, qui a cédé la place à un hub terroriste aux portes de l’Europe. Le sud-ouest de la Libye mais également sa frontière est inquiètent, où des groupes ont déjà prêté allégeance à Daïch près de la ville de Derna.

 

Les solutions miracles n’existent pas en Libye et une intervention armée ne fait pas partie des solutions. Le dialogue politique, encore et toujours, est la seule solution crédible. S’il y a urgence donc, c’est l’urgence à rassembler toutes les forces régionales et les organisations internationales pour qu’un cadre de dialogue intralibyen puisse émerger. Sans cela, la menace de l’instabilité et du terrorisme ne quittera jamais les sables libyens.

 

Nous comptons sur vous, Madame la Haute représentante, et sur l’ensemble de la communauté internationale.