Liem Hoang Ngoc (S&D). – Monsieur le Président, je voudrais tout d’abord remercier l’équipe de négociation, qui a obtenu le moins mauvais compromis possible dans un rapport de force particulièrement défavorable, avec un Conseil aujourd’hui enlisé dans l’économie des bouts de chandelle imposée par le six-pack.
Il reste néanmoins quatre problèmes en suspens. Le premier a été évoqué: nous avons aujourd’hui un budget en baisse de 9 %, ce qui est problématique à l’heure où il faut traiter les chocs asymétriques et relancer la croissance en Europe. Le deuxième, c’est la macro-conditionnalité: le two-pack prévoit déjà des sanctions quasi-automatiques extrêmement importantes pour les États membres. La macro-conditionnalité représente à cet égard une double peine, elle aussi, quasi-automatique avec la règle de la majorité qualifiée inversée, et qui condamne fortement le modèle social européen. Le troisième problème est le FSE: la part consacrée au FSE est insuffisante. Nous avions demandé 25 %, nous sommes en deçà. Enfin, cela a également été dit: le débat sur les ressources propres reste en suspens.
Chers collègues, la politique monétaire et les réformes structurelles ne suffiront pas à relancer la croissance et à sortir l’Europe de la crise. Doter l’Union économique et monétaire d’une politique budgétaire sera le principal défi de ceux qui nous succéderont lors de la prochaine mandature dans ce Parlement!