Patrice Tirolien (S&D). – Monsieur le Président, après plus de deux longues années de négociations, nous votons enfin ce règlement sur la politique de cohésion. Deux années qui n’auront pas été inutiles, ne serait-ce que dans la possibilité qui nous a été offerte de limer les dents de cette affreuse conditionnalité macroéconomique. Un instrument qui demeure inique, injuste et surtout inefficace.
Cette nouvelle réforme offrira cependant une politique d’investissement européenne modernisée, simplifiée, mieux adaptée au territoire, plus transparente et moins gourmande sur le plan administratif.
Je tiens aussi à signaler que cette proposition consacre un peu plus la place des territoires d’outre-mer en Europe. Il faut se féliciter de nos gains, de l’augmentation de leur budget de près de 500 millions d’euros, de l’alignement des taux de cofinancement à 85 % pour tous les fonds qui leur sont destinés, des dispositions dérogatoires qui démultiplieront l’impact de la coopération régionale.
Mon seul regret sur ce chapitre RUP porte sur l’injustice mahoraise: pour la première fois, une région d’un État membre n’aura pas de dotation au moins équivalente à celle de ses pairs.