Sylvie Guillaume (S&D). – Madame la Présidente, mes chers collègues, la nouvelle constitution hongroise, rédigée par le gouvernement Orbán, ne manque pas d’articles plus frappants les uns que les autres, mes collègues les ont évoqués.
Le chapitre sur la vie privée semble être le point d’orgue d’une constitution qui s’appuie – nous l’avons rappelé – sur l’exclusivité des références religieuses chrétiennes et de la famille traditionnelle. Ce texte permet aussi – semble-t-il – de restreindre le droit à l’avortement en Hongrie en indiquant – je cite – « que la vie du fœtus sera protégé depuis sa conception ». En ce domaine, le gouvernement hongrois a joint les actes aux paroles en lançant une campagne de communication anti-avortement qui – semblerait-il toujours – utiliserait les fonds du programme européen PROGRESS.
Alors que l’Union européenne érige en valeurs fondamentales communes le progrès et l’égalité des genres, il serait surprenant que ces fonds européens soient mêlés à une telle campagne. Je veux donc saisir l’occasion de ce débat pour interroger la Commission sur sa validation du financement de cette campagne par le programme PROGRESS.
Viviane Reding répond à Sylvie Guillaume :