Eric Andrieu (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, je continue de penser que la Commission et vous-même n’avez pas pris la mesure de l’ampleur de la crise. Les réponses que vous apportez sont bien en deçà des réalités qui nous occupent au quotidien. Ce n’est pas en utilisant l’article 222 de façon partielle, tel que vous le présentez, que nous allons répondre à l’intensité et à la difficulté de la situation économique. Il fallait, comme cela vient d’être dit, qu’effectivement l’article 222 soit appliqué dans son intégralité et que ces mesures de régulation s’appliquent à tous les agriculteurs dans tous les États membres de l’Union. Il fallait pour ce faire le doter de moyens supplémentaires. Tel est mon point de vue au moment de nos discussions.
Par ailleurs, Monsieur le Commissaire, je voudrais attirer votre attention sur les négociations en cours entre l’Union européenne et le Mercosur. Vous devez refuser catégoriquement toute offre incluant les produits sensibles et, en particulier, la viande bovine. Il n’est pas envisageable que l’élevage, qui connaît une crise économique structurelle sans précédent, serve de variable d’ajustement aux accords commerciaux de la Commission.
Il en va de notre modèle de société et du projet européen lui-même.