A l’occasion de la venue du Premier ministre britannique Gordon Brown au Parlement européen le 24 mars, les socialistes français ont clairement indiqué qu’ils n’apporteraient pas leur soutien pour un renouvellement du mandat de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne, comme cela avait été déjà le cas en 2004.
Les choix de Monsieur Barroso depuis le début de son mandat ont toujours été édictés par une logique très libérale et confirmés durant la crise que nous connaissons. La Commission n’a pris aucune mesure forte et significative pour coordonner l’action européenne, engager de vraies mesures pour réformer les marchés financiers ou imposer un véritable plan de relance dont l’Europe a grandement besoin.
Ce constat est amer. C’est pourquoi les députés socialistes français s’étonnent de la campagne menée aujourd’hui en faveur de l’actuel Président de la Commission.
Le Parlement européen qui est l’émanation directe des 495 millions de citoyens européens ne peut, ni ne doit subir le choix des gouvernements quels qu’ils soient. Une démocratie moderne et transparente ne peut accepter des petits arrangements qui détériorent le lien entre citoyens et élus.
Strasbourg, le 25 mars 2009