Le Groupe des Socialistes et Démocrates se réjouit de l’adoption, aujourd’hui, à une très large majorité du rapport de Sylvie Guillaume sur le Fonds, Asile, Migration et Intégration (AMIF). Ce nouvel instrument financier, qui couvre la période 2014-2020, dispose d’un budget d’environ 3,1 milliards d’euros sur 7 ans, ce qui représente une augmentation d’environ 50% par rapport aux trois fonds de la période 2007-2013 qu’il fusionne et élargit désormais.
Ce vote vient clôturer une année de discussions intenses et souvent difficiles avec le Conseil. Mené par la Rapporteure socialiste, Sylvie Guillaume, le Parlement européen a obtenu des avancées majeures dans certains domaines clés.
« Une étape décisive a été franchie aujourd’hui. Malgré les coupes budgétaires et l’opposition du Conseil, le Parlement a réussi à renforcer les droits des migrants, en privilégiant notamment le financement des politiques en matière d’asile et d’intégration, » se félicite Sylvie Guillaume.
Au titre des batailles menées par le Parlement, les principales améliorations obtenues incluent entre autres : 1) une répartition juste et transparente des financements entre les différentes objectifs du Fonds (asile, intégration et retour) en prévoyant qu’un minimum de 20% des ressources disponibles soit alloué respectivement aux politiques d’asile et d’intégration ; 2) une participation des ONG et organisations internationales pertinentes pour le développement, la mise en œuvre et le suivi du Fonds au niveau national ; 3) un renforcement d’une approche axée sur les résultats qui ne se contenterait pas d’avoir une vision comptable des actions menées, mais privilégierait également une évaluation qualitative de leurs réalisations ; 4) une coordination accrue et une meilleure cohérence entre les actions menées dans les pays tiers -qui pourront désormais être financées par ce fonds- et la politique européenne d’action extérieure et de développement.
« Avec ce nouvel instrument financier, l’Union européenne et ses États membres disposent d’une boîte à outils complète et opérationnelle pour transformer l’essai. Ils sont aujourd’hui en capacité de mener une approche à la fois globale et ambitieuse sur les questions migratoires. Ce nouveau cap trancherait profondément avec les priorités politiques trop souvent morcelées et à court terme qui ont été malheureusement jusqu’ici privilégiées. Les dés sont lancés, à eux de jouer ! », poursuit-elle.
« De son côté, le Parlement a très clairement une carte à jouer ; il nous faudra en effet suivre de près les activités qui seront financées tant au niveau national qu’au niveau européen. Le Parlement européen y veillera, » conclut-elle.