Hier soir, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’UE ont dévoilé leur choix pour occuper les deux nouvelles fonctions crées par le Traité de Lisbonne: le Belge Herman Van Rompuy comme Président du Conseil européen et la Britannique Catherine Ashton comme Haut représentant de l’Union aux Affaires étrangères et Vice-présidente de la Commission.
« Enfin, et tout ça pour ça, ai-je envie de dire à la fois » a déclaré l’eurodéputé socialiste Kader Arif à l’annonce des nominations. « Je regrette tout particulièrement la méthode, non transparente par excellence, qui ne permet pas d’associer le Parlement européen et donc les citoyens » a-t-il ajouté.
Dans cette période particulièrement trouble, où l’Europe traverse une grave crise économique et sociale et s’interroge quant à son projet et à son avenir, le Président du Conseil ne peut pas et ne doit pas être un simple secrétaire général aux ordres des Etats membres. Il se doit d’incarner une nouvelle ambition pour l’Europe, tout en impulsant énergiquement sa relance.
Nous connaissons aujourd’hui tous les visages à la tête de l’ensemble des Institutions. Place, maintenant à l’essentiel : quel projet ? « La fin de la saga des castings successifs doit maintenant permettre l’émergence du débat de fond » a déclaré l’eurodéputé.
Dans ce débat, le Parlement européen doit, plus que jamais, prendre toute la place qui lui revient. En effet, de toutes les nouveautés apportées par le Traité de Lisbonne, les pouvoirs gagnés par celui-ci a trop été passé sous silence. Faisant de plus en plus place aux intérêts nationaux au détriment de l’intérêt communautaire, le face à face Conseil-Commission a vécu. « Je crois profondément que si le Parlement s’affirme dans ses nouveaux pouvoirs, il deviendra le point d’équilibre aujourd’hui manquant dans une Europe à 27 » a conclu Kader Arif.
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