Hier soir, jeudi 19 novembre, les 27 Chefs d’Etat de l’Union Européenne ont désigné Hermann Van Rompuy comme Président stable du Conseil et Catherine Ashton comme Haute Représentante de l’Union pour la politique étrangère et de sécurité commune
Sylvie Guillaume regrette que le processus qui a amené à ces décisions ait été aussi opaque pour le grand public et centré exclusivement sur les négociations entre les Chefs d’État. Ainsi ne se sont jouées que des luttes d’influence entre « grands » et « petits » États membres, « vieille » et « jeune » Europe, candidats du Nord et du Sud, de la Gauche, de la Droite et du Centre, sans qu’à aucun moment il n’y ait eu de débat démocratique et ouvert sur le type de profil qu’il fallait rechercher pour ces deux postes.
En toute logique, les décisions qui en découlent apparaissent comme décevantes. Le choix des chefs d’État s’est arrêté sur deux personnalités peu connues et qui seront amenées à faire la preuve qu’elles seront à même d’incarner avec force les positions de l’Union Européenne sur la scène mondiale.
Au moins Herman Van Rompuy, le premier ministre belge, est-il connu pour sa capacité à bâtir des consensus ; souhaitons qu’il n’ait pas été choisi en qualité de « plus petit commun dénominateur ». Catherine Ashton, l’actuelle commissaire britannique au Commerce, bénéficie en outre de la pression de ces derniers jours pour la nomination d’une femme à un poste à responsabilité –ce qui est un minimum !-.
Soyons positifs : demandons-leur de faire en sorte d’infirmer ces premières impressions et d’utiliser leurs nouvelles fonctions pour que l’Europe pèse de tout son poids sur la scène internationale.